Cameroun
On croyait la grogne maîtrisée. Moins d’une semaine après le mouvement qui avait paralysé le port autonome de Douala au Cameroun, les dockers ont repris leur mouvement de grève.
Au coeur de leurs revendications, ils aspirent toujours à des meilleures conditions de travail.
“J’ai travaillé dans ce port pendant 19 ans avec mes enfants, dans ces mauvaises conditions, c’est l’esclavage total ici. Ce n’est pas le travail, c’est l’esclavage, s’insurge Marcelin Tiosop, employé dans cette structure. C’est l’exploitation de l’homme par l’homme, c’est le mot. Nous devons dire La vérité ici et je dis la vérité, rien que la vérité. Nous travaillons pour vivre, mais ici, c’est la mort que nous trouvons plutôt que la vie.”
Parmi les onze points revendiqués par les grévistes : le paiement d’un salaire de base et d’un treizième mois, la prise en charge de leurs familles et une meilleure couverture sociale.
“Notre camarade est mort hier à l’hôpital général, car il n’y a eu aucun suivi et notre assurance – couverture sociale – est réduite de 5 200 F CFA par mois, chacun. Nous sommes 4 000 dockers, alors imaginez le pourcentage! Lorsque nous allons à la pharmacie de notre hôpital, tout ce qu’ils nous donnent, c’est le paracetamol, monsieur et l’ibuprofène. Une révélation faite par Benjamin Essomba, en grève lui aussi. Et si nous passons deux semaines à l’hôpital, ils nous disent qu’il n’y a plus de quota. Nous ne pouvons plus travailler.”
Ce mouvement de grève a des conséquences directes sur les exportations du pays. Vendredi dernier, plus de 3 000 tonnes de cacao et 12 tonnes de café qui devaient embarquer sont restés à quai.
01:02
Nigeria : manifestation contre la cherté de la vie prévue le 1er octobre
01:45
Ghana : les syndicats menacent de grève face à la pollution de l'eau
Aller à la video
Kenya : fin de la grève à l'aéroport de Nairobi
01:34
Kenya : trafic aérien perturbé par la grève des employés de l'aéroport
02:19
Ouganda : les "boda bodas", une menace pour les usagers de la route
02:09
Zimbabwe : la croissance des "tuck shops", aubaine ou défi économique ?